Compte rendu de sortie
"Saint-Lizier dans l’Ariège entre ondines et sybilles, 25 mai 2019"
C’est une joyeuse troupe d’Amis, de 7 à 77 ans, qui a bravé la pluie, le Salat bouillonnant, pour investir la cité d’art et d’histoire de Saint-Lizier et qui s’en est reparti des étoiles plein les yeux et avec le ciel bleu. La ville aux deux cathédrales, au pied des montagnes du Couserans, renferme tant de trésors qu’une journée est à peine suffisante pour la visiter.
Nous avons été extrêmement bien reçus par nos guides à la fois de l’office du tourisme et du Conseil départemental, Sophie et Marine. Une mention spéciale pour monsieur le Maire Étienne Dedieu qui nous a servi de cicérone dans la partie haute du cloitre. Nous le remercions très vivement et apprécions son geste et son implication dans notre visite.
Notre visite a débuté par l’hôtel-Dieu situé près de la cathédrale Saint-Lizier dans le bourg. Construit en 1764 il a longtemps été l’hôpital de la ville et a aussi abrité un asile psychiatrique.
Il recèle le premier des trésors que nous avons découvert : l’apothicairerie du XVIIIe siècle, parfaitement conservée avec ses meubles en bois fruitier, son extraordinaire collection de pots en faïence et de bouteilles anciennes.
Ils contenaient des remèdes au nom évocateur ; vinaigre des 4 voleurs, huile de vers mais aussi eau de violettes et eau de menthe… Des trousses et outils chirurgicaux, un immense pilon, l’ancienne pierre d’opération en marbre complète un décor ravissant malgré ce qu’il suppose de souffrance humaine.
De là, sous nos parapluies, nous avons rejoint la cathédrale romane de Saint-Lizier, bâtie au XIe siècle. Curieusement le clocher qui la couronne est en brique, de style toulousain, rappel de l’attraction de la capitale régionale. C’est un monument qui résume la civilisation occidentale puisqu’on y retrouve une multitude de réemplois gallo-romains insérés dans une structure romane mais qui compte aussi des éléments gothiques.
À l’intérieur, la majesté de la nef est frappante et les fresques romanes, exceptionnelles, sont du XIe siècle.
Le cloitre comporte une galerie supérieure construite deux siècles après. Ce fut l’occasion pour monsieur le Maire d’évoquer les travaux encore nécessaires pour rendre à cette partie supérieure toute sa splendeur. Depuis la nef, on accède au cloitre roman, du XIIe siècle. La galerie nord est remarquable avec ses chapiteaux aux décors végétaux : tresses, vannerie …
En effet, on distingue sur les murs, assez abîmés, des fresques, des signatures, des chimères, des dessins qui attendent les archéologues et les historiens de l’art. Les Amis, plein de bonne volonté, armés d’appareils photos et de dessins fournis par notre guide, sont partis à la découverte. C’est depuis le cloitre que l’on accède au trésor des évêques avec le fameux buste renaissance de Saint-Lizier.
Depuis la cathédrale du bourg il faut monter le long des rues pittoresques vers la deuxième cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède et le palais des évêques.
Nous avons admiré au passage maisons à pans de bois, couverts et résidences des chanoines. Cette agréable promenade nous a conduit au restaurant, Le carré de l’Ange, installé dans les caves du Palais, qui nous a délivré une prestation aussi originale que délicieuse.
Notre après-midi fut consacré à la visite du musée Palais des évêques. Dominant la cité de Saint-Lizier, il offre un point de vue exceptionnel sur les Pyrénées.
Ce site exceptionnel protège un trésor : l'ancienne cathédrale Notre-Dame-de-La-Sède et ses magnifiques peintures (XVIe). Il faut lever les yeux au ciel car c’est sur les voutes que les peintures sont les mieux conservées. C'est lors de récentes campagnes de restauration qu'elles ont été découvertes sous un badigeon datant du XIXe siècle. Elles offrent sur un fond beige des Sybille et des apôtres dans leurs habits de la Renaissance. D’autres trésors nous ont été révélés derrière les panneaux en bois du chapitre : une fresque romane, une colonne gallo-romaine et son chapiteau étrange !
Nous avons terminé cette riche journée par la visite du musée départemental qui propose une exposition permanente de l’antiquité aux arts et traditions populaires du XIXe siècle.
Retour vers Toulouse avec le soleil qui nous accompagne ! Merci Saint-Lizier.
Annie THOMAS
album photo
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